Le Zimbabwe prévoit de fusionner les sociétés diamantaires du pays en une seule et même entité.
La fusion des mines diamantaires
En effet, le Gouvernement du Zimbabwe a annoncé en mars dernier la fusion de toutes les sociétés minières opérant dans le pays en une entité unique qui sera détenue de moitié par l’Etat. La mine de Murowa, exploitée par Rio Tinto ne sera pas non plus épargnée.
Une nouvelle étape dans le contrôle du marché diamantaire du Zimbabwe
Ce projet fait donc suite à la dernière proposition du gouvernement qui avait déjà pour but de fusionner certaines sociétés diamantaires de la région de Marange dans le but d’assurer une certaine transparence des activités diamantaires. Ce plan sera donc être élargi aux autres entreprises du pays.
Le ministre des Mines du Zimbabwe, Walter K. Chidhakwa, a ainsi déclaré : « Nous sommes très clairs, ce n’est qu’une question de réglementation et nous leurs avons précisé que la seule façon de continuer à exercer leur métier d’extraction de diamants au Zimbabwe, c’est de faire partie de cette entité ». Il précise par ailleurs que la participation des entreprises diamantaires sera proportionnelle à la valeur des équipements dont elles disposent actuellement.
Cette mesure serait destinée à sauver les mines de plus en plus coûteuses qui nécessitent un nouvel investissement conséquent. Toute entreprise ne souhaitant pas rallier cette unité unique sera indemnisée et invitée à quitter le pays.
Le programme d’automatisation économique du pays s’élargit
En effet, cette proposition est dans la continuité de la campagne d’automatisation économique et de nationalisation des zimbabwéens noirs qui impose aux entreprises étrangères de céder 51% de leurs actions à la population locale. Le Président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a ainsi précisé qu’avec les différentes mines présentes au Zimbabwe, le pays possède les réserves financières nécessaires pour assurer l’économie de son pays et prévoit donc de ne plus dépendre des entreprises étrangères pour privilégier la population locale.
Toutefois, certaines sociétés diamantaires hésitent à quitter définitivement le pays depuis l’instauration d’un règlement de loyer pour le terrain exploité, ce qui les oblige à revoir leur effectif à la baisse. C’est notamment le cas pour Rio Tinto qui envisage sérieusement de fermer sa mine Murowa, ouverte seulement depuis 2004 et qui avait réalisé l’année dernière une production de diamants bruts de près de 450 00 carats.