L’industrie du diamant à Anvers élargit ses horizons pour 2015. En effet, le marché diamantaire anversois souhaite s’allier au marché diamantaire latino-américain et porte une attention toute particulière au Brésil.
Anvers, un modèle pour le Brésil
Dans le cadre de ce projet, les représentants du Centre Diamantaire Mondial d’Anvers accompagneront le Secrétaire d’État en charge du Commerce Extérieur, Peter De Crem, lors d’un voyage au Brésil afin d’y organiser un séminaire sur le système du Processus de Kimberley.
Ainsi, le PDG du Centre Diamantaire Mondial d’Anvers, Ari Epstein déclare que : « Anvers fait partie des leaders membres du Processus de Kimberley en termes d’application des réglementations imposées par ce système, et avec plus de 500 ans d’expérience en tant que Centre Mondial du Commerce Diamantaire, le Brésil nous accueille à bras ouverts ».
Le Brésil, un pays émergent également dans le secteur du diamant
Dans le classement mondial des pays producteurs de diamants, le Brésil se situe à la 17ème place avec une production annuelle d’environ 50 000 carats soit une valeur de 3,7 millions de dollars, ce qui est peu comparé aux pays en tête du classement tels que la Russie qui produit en moyenne 35 millions de carats par an soit près de 3 milliards de dollars. Ou encore le Botswana dont la production annuelle de diamants bruts atteint les 20 millions de carats soit un peu plus de 2,5 milliards de dollars.
Toutefois, les géologues ont récemment découvert une cinquantaine de mines de diamants potentielles dans le pays ce qui suscite un vif intérêt pour le marché diamantaire anversois. Epstein intervient sur ce fait et précise qu’ : « il y a deux raisons pour lesquelles ces mines n’ont pas encore été exploitées. D’une part, les Brésiliens ne savent pas comment développer et assurer l’exploitation commerciale des mines comme celles-ci; et d’autre part, ils ne savent pas non plus comment mettre en œuvre et appliquer les règles strictes et les contrôles propres à l’industrie du diamant dans le monde ».
Une réunion prometteuse
Ainsi, la mine Lipari au Brésil sera exploitée dès cette année et toute la production de diamants qui en sera issue, soit environ 225 000 carats par an en moyenne, sera traitée à Anvers même. Afin de réussir au mieux cette collaboration, le secteur diamantaire anversois agira dans les mois à venir en tant que coorganisateur de la Conférence GMB du Brésil (Global Minerals Business), l’objectif étant d’attirer et ainsi de se rapprocher de l’industrie des bijoux diamants brésiliens.