Une Conférence attendue mondialement
La seconde Conférence du Diamant de Dubaï s’est tenue les 21 et 22 avril dernier dans le plus imposant gratte-ciel du Moyen-Orient : l’Almas Tower, qui héberge notamment la Bourse du Diamant de Dubaï (la DDE). Cette Conférence s’est essentiellement centrée sur les récents problèmes et défis rencontrés dans l’industrie du diamant. Ainsi, les grands dirigeants des grandes compagnies minières ont débattu sur l’importance croissante du commerce diamantaire africain notamment dans l’industrie des diamants synthétiques ainsi que sur les différentes formes de financement accordées à ces pays.
Le Financement, principale question à traiter
En effet, le fait que certaines banques aient refusé d’allouer plusieurs crédits à cette industrie du diamant en raison d’un manque de transparence serait un mythe selon George Abraham, le Directeur Général des secteurs de croissance stratégiques du Groupe Bancaire Emirates NBD. Selon lui, la vraie raison serait que les banques actuelles souffrent d’un faible réseau quasi inexistant dans les principaux centres géographiques de l’industrie du diamant, ce qui les rend dans l’incapacité d’évaluer objectivement les risques pour les entreprises diamantaires d’entrer dans le commerce du diamant.
Une discussion réfléchie
Cette Conférence a regroupé de grands responsables tels que Andrey Polyakov, le vice-président de la compagnie minière Russe ALROSA, Carlos Sumbula, le président d’Endiama, la Compagnie Nationale du Diamant d’Angola, ainsi que Paul Rowley, le vice-président exécutif des ventes mondiales aux sightholders du groupe De Beers, qui s’est d’ailleurs prononcé en faveur des investissements dans l’industrie du diamant. Toutefois il précise et met en garde les sociétés diamantaires afin qu’elles ciblent leurs investissements pour en maximiser au mieux les retombées.
Vers de nouveaux acteurs sur le marché des diamants bruts
Enfin, les trois représentants de ces trois sociétés, qui représentent à elles seules plus des deux tiers de la production mondiale de diamants bruts, ont par ailleurs rappelé l’importance des échanges commerciaux non pétroliers entre les Emirats Arabes Unis et l’Afrique Subsaharienne. En effet, ces échanges ont atteint la valeur marchande de plus de 18 milliards de dollars avec un engouement certain pour le marché diamantaire.
Ces deux jours de discussion ont donc porté essentiellement sur la nouvelle adhésion des Emirats Arabes Unis à l’Union Africaine ainsi que sur la production de diamants synthétiques qui ne cesse d’augmenter en Afrique et qui pourrait combler une partie du manque à gagner du marché du diamant durant la prochaine décennie.